vendredi 16 novembre 2007

Ceux qui disent que ces des vacances....pas aujourd'hui !







Jeudi 15 novembre
Nous quittons notre mouillage à 7h30. Nous avons toujours le vent dans la face et le courant contre nous. Nous allons à moteur toute la journée. Nous nécessitons d'un pumpout, de mettre de l'eau dans les réservoirs et du diesel. Sur la route il n'y a pas beaucoup de marina. Nous naviguons jusqu'à Charleston, endroit où ceux qui veulent faire une bonne sortie en mer (24 heures ce qui impliquent une nuit de navigation), sortent et rejoingnent Fernandina en Floride au lieu de faire l'Intracoastal dans la Georgie où souvent nous n'avons que 6 pieds d'eau sous le bateau. Nous avons réfléchi et décidons de faire l'Intracoastal car on juge que nous ne connaissons pas quelqu'un encore d'assez expérimenté pour le faire en duo ou en groupe dans l'océan.
C'est là que le stress commence. Je vous raconte. Nous appelons la marina et nous demandons si nous pouvons nous ravitailler. Ils nous indiquent que l'arrivée de quai sera difficile étant donné son emplacement avec le courant fort et le vent d'aujourd'hui. Pas grave, dit Martin, on y va, on est dû pour tout. J'amorce un virement en U du côté tribord et je dois, avec le courant et le vent (25 à 30 noeuds) dans le dos, arrêter le bateau au quai sur mon tribord toujours. Rien ne fonctionne comme d'habitude et j'ai sur mon bâbord des beaux bateaux tous flambants neufs, je dois manoeuvrer dans plus ou moins 50 pieds de large. Ouille, Ouf, Aïe, nous ne réussissons pas notre manoeuvre mais sans rien briser, nous arrivons au bout, sur le quai du fond. ''I'm so sorry, I'm surprise there's no dammage on any boats'' dis-je au garçon qui travaille à cette marina et qui nous attendait avec un collègue de travail pour nous aider à accoster. Fiou, mais j'ai la tremblote en titi, mes mains se mettent à trembler quelque peu. On reste là où on est et on fait le plein de tout ce qu'il faut. Entre temps Marie-Claude et Sébastien du voilier ''Born Free 3'' arrive sur le quai. Ils sont ancrés juste à côté de la marina et sont allés visiter la ville de Charleston. On jase un peu et ils nous disent qu'eux aussi vont faire l'Intracostal, qu'ils ne prennent pas la mer. On sera 2 voiliers qui se connaissent alors. Là il faut quitter la marina. Manuellement on met le voilier sur l'autre quai pour que nous puissions partir bien droit. C'est réussi, nous sortons comme des AS.
Bon on fait route vers le mouillage de la nuit. On a à passer sous un pont levant. On l'appelle et la dame nous dit qu'il ferme à 15H30. Il est 15H26. Nous lui disons que nous aimerions bien passer et que nous mettons les moteurs à fond à 3 miles tours. Elle n'est pas sur que nous pourrons passer car il est trop près de 15H30. Nous la supplions et elle nous laisse passer avec 2 minutes de retard sur son horaire. À partir de 16H00 il n'y a plus d'ouverture jusqu'à 18H30, et là il fera noir....on ne peut vraiment pas attendre. YES !! on est passé. on roule avec un courant très fort contre nous, de plus en plus fort.
La route n'est plus bien longue jusqu'au mouillage mais on a encore deux autres stress à vivre. Le suivant c'est un tout petit canal de rien, d'environ mile pieds de long où on avait le courant à 4 noeuds contre nous. Autrement dit on avançait pouce par pouce. Enfin !! on l'a traversé.
On arrive ensuite à notre mouillage. N'oublier pas qu'il vente à écorner les boeufs. Nous jetons l'ancre et dû au vent, voilà que le devant du voilier se met à tasser vers la droite plus vite que le derrière alors je n'ai plus le contrôle du mouillage. D'habitude ça va tellement bien quand il vente pas. On est des pros du mouillage, mais là, il y a des limites. Malgré tout, on fait un superbe de bel ancrage. On met 2 ancres car on veut être sur de na pas chasser (reculer car l'ancre ne tient pas) et on pourra dormir sur une oreille (on aimerait mieux dormir sur les 2 mais ça sera pour une autre fois).
Nous avons fait 36 miles en 9 heures mais avec un arrêt de près de 2 heures à la marina.

les 2 premières photo : je les dédie à maman....choisi la plus belle, c'est un lever de soleil dans notre mouillage serré.
troisième photo : premiers palmiers sauvages sur notre route

1 commentaire:

Karine a dit...

Hummmm... SOnt beaux les palmiers sauvages ;-) J'arrive pas à la voir! Je vous aime et vous embrasse.